Cher M. Nguyen Thanh Thien,

C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai lu l’intégralité de votre ouvrage.

Vous avez su analyser comme il se doit l’homme exceptionnel que fut Masamichi Noro sensei.

J’ai retrouvé au fil de certaines pages les moments privilégiés que j’avais avec lui, lorsqu’il m’invitait à boire un café proche du dojo rue des petits hôtels à chaque fois que j’arrivais en retard (qui peut arriver à l’heure à Paris ?) et que nous échangions verbalement sur des sujets les plus variés (Philosophie, religion, arts martiaux, stabilité du corps, etc.).

C’est ainsi que j’appris énormément à son contact. Jamais, je n’oublierai les heures bénéfiques passées en son agréable compagnie.

Votre ouvrage m’a rappelé nombre de souvenirs vécus à ses côtés, lorsque je l’invitais dans mon dojo parisien ainsi que Masami Takegaki, que je l’accompagnais lors de quelques stages effectués dans l’Est de la France et le matin lorsqu’il me « triturait » les poignets de sa technique favorite Nikkyo.

Que de souvenirs – qu’il m’arrive parfois de conter à mes élèves – sur des sujets les plus variés, car il était cet ouvert, en quête de lui-même peut-être.

Merci, d’avoir su parler de lui comme vous l’avez fait dans ce remarquable ouvrage, avec les mots assortis à cette réalité qui le caractérisait.

Je me souviens que des années après l’avoir quitté (pas pour les raisons que vous évoquez concernant mes camarades d’alors, mais tout simplement parce que son enseignement s’éloignait progressivement de ce que j’attendais de l’aïkido tel il me l’avait révélé et que je n’ai jamais retrouvé chez d’autres), qu’il me téléphona pour m’encourager à continuer dans la voie que j’avais prise. C’est ainsi que je sus – et qui me fut confirmé par d’autres experts avec qui il s’entretenait – qu’il me suivait de loin dans mes activités. Des années plus tard, dans mes songes et rêves, il me conseillait encore…

Comment ne pas aimer un tel homme dont je me suis inspiré – autant que faire se peut – dans ma manière d’enseigner aujourd’hui.

Encore merci, pour ce « Voyage d’un Maître » qui figure en bonne place dans ma bibliothèque d’arts martiaux (+ de mille livres).

Pour vous remercier de ce complément qui me manquait, et de certaines anecdotes que je connaissais, je vous fais parvenir un de mes livres « Les Maîtres qui m’ont appris » dans lequel je lui consacre plusieurs pages ainsi qu’un exemplaire de la revue « Aïkigoshindo Kaishi »  que mon association édite depuis 1988 dans laquelle nous lui avons consacré deux pages lors de sa disparition en 2013 dont Odile Noro nous a accusé réception. 

 Voilà en quelques mots qui viennent du cœur, mes impressions et mes pensées après cette lecture si généreuse qu’est votre œuvre de l’esprit.

Il me serait agréable de consacrer un extrait sur une page de celui-ci dans ma prochaine revue N°90 qui sortira en décembre.

Pourriez-vous me faire parvenir SVP une photo d’identité. Ainsi nos lecteurs que sont nos adhérents sauront qu’un nouveau livre est paru sur ce sensei que fut l’honorable Masamichi Noro.

Au même titre qu’il me serait agréable de vous rencontrer un jour et avoir un échange de vues au sujet de ce grand homme, moi, à l’époque où il était Yang et vous, bien plus longtemps, lorsqu’il était Yin. N’était-il pas en fin de compte entre les deux ?

Avec  mes cordiales salutations

Roland J. MAROTEAUX senseï, Hanshi & So-shihan, Takeda-ryu Maroto-ha