Cher Thanh Thiên,

S’il vous est venu le mot « chaleur » à mon approche, c’est à l’ombre de notre chêne celui de « fraîcheur » qui m’est apparu en vous écoutant, vos gestes accompagnant vos mots comme l’ébauche des figures que votre art de l’Aïkido vous eût dictées. Le chêne pédonculé était devenu « notre » dojo…

Je ne saurais aussi rapidement vous écrire ce que m’enseigne  « Le voyage d’un maître » que vous m’avez confié. J’aurais tout à y apprendre si j’avais l’âge des commencements, mais je suis plus proche de celui des « finitions », et le mot n’est pas triste s’il indique qu’un ouvrage aspire à son plus bel achèvement… 

Me reste à découvrir le rapport harmonique que vous explorez entre l’Orient et l’Occident. J’y pressens pour moi-même une leçon fondatrice que je ne pourrai esquiver.

Je vous écrirai donc, et plus longuement, lorsque j’y aurai si Dieu veut pénétré.

Très amicalement

vôtre

Luc de Goustine

Journaliste, dramaturge, acteur, traducteur